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THOT
Le dieu égyptien Thot (dhwti ) était primitivement un dieu local du Delta. Son culte se développa particulièrement à Shmum ou Chnumu ,que les Grecs appelèrent Hermopolis. L'ibis incarnait sa forme immatérielle, mais aussi le babouin, adoré à Shmum avant sa venue..
Thot régnait sur tout ce qui comporte une opération intellectuelle : identifié à la Lune, il est le dieu qui mesure et calcule le temps ; secrétaire d'Osiris et greffier dans la psychostasie, il est l'inventeur de l'écriture et, par suite, des sciences et des arts. Il est en particulier le maître de la magie : grâce à sa profonde connaissance des articulations créatrices du langage et de la puissance des mots, qu'il sait prononcer avec l'intonation correcte, il peut faire que se produise tout ce qu'il désire.
C'est pourquoi il fut considéré, dans la théologie de Memphis, comme la " langue de Ptah ", le verbe du dieu dont l'émission donne naissance à l'Univers, et, dans la théologie d'Héliopolis, comme le " cœur de Rê ", c'est-à-dire l'essence même de sa pensée créatrice.
  1. Clément d'Alexandrie assure que les prêtres égyptiens transportaient dans leurs processions 42 livres d'Hermès dont 36 contenaient toute leur philosophie (sur les lois, les dieux, l'éducation des prêtres, les formes du culte, l'histoire, la géographie, les hiéroglyphes, l'astrologie, l'astronomie, les prescriptions religieuses) et dont 6 concernaient la médecine (Stromates , VI, 4). Jamblique affirme qu'Hermès écrivit 20 000 livres selon Séleucus et 36 525 selon Manéthon (De mysteriis , VIII, 1). En fait, rien ne prouve que les prêtres de l'Égypte pharaonique aient possédé des traités attribués à Thot.

Si Platon mentionne " Theuth ", auquel il attribue de nombreuses inventions, dont l'écriture, il ne l'identifie pas avec Hermès. Cependant, cette identification, déjà connue d'Hérodote, d'Aristoxène de Tarente et d'Hécatée d'Abdère, devint courante à partir du IIe siècle avant J.-C. L'épithète de Trismégiste, qui signifie " trois fois très grand ", provient de l'addition du superlatif grec megistov (" très grand ") au superlatif égyptien formé par redoublement ou triplement : âa âa = très grand.
Les auteurs classiques mentionnent Hermès Trismégiste à partir du Ier siècle avant J.-C. Diodore de Sicile voit en lui un ancien roi de l'Égypte (I, 13, 16, 43). Cicéron, qui compte cinq Mercure, fait du quatrième le fils du Nil, et du cinquième Thoth (De Nat. Deor. , III, 22). Philon de Byblos affirme que le dieu égyptien Thouth (Jouj) était identique au phénicien Taautos (Taautov), à l'alexandrin Thoth (Jyj) et au grec Hermès. Plutarque signale de " prétendus livres d'Hermès " (Isis et Osiris , 61)


  • Egypte
  • Hermopolis
  • -200B

?=?

dieu égyptien Thouth
phénicien Taautos (Taautov),
à l'alexandrin Thoth (Jyj)
et au grec Hermès
?

Selon le Kitab al-Uluf d'Abu Ma'shar, il y eut, en fait, trois Hermès :

le premier, assimilé à Idris et Enoch, vivait en Égypte avant le déluge, édifia les pyramides et consigna par écrit ses enseignements afin de les préserver du déluge ;

le deuxième, surnommé al-Babili, vécut à Babylone après le déluge,

ainsi que le troisième, qui, lui, vécut en Égypte.

C'est Hermès-Idris qui fut regardé par nombre de musulmans comme un véritable prophète, encore qu'il n'eût pas procuré de livre sacré ; et c'est à travers lui que la pensée grecque commença de s'infiltrer dans la pensée musulmane.

 

Mazda
Mitra

Zoroastre
Mani
Thot
Hermes
Enoch
OHRMUZD

MITHRA
La place et la fonction du Mithra indo-iranien préfigurent certains aspects du Mithra gréco-romain ; elles expliquent la prééminence du dieu tauroctone dans le mithraïsme occidental. Mithra est le dieu du contrat.
Mithra subit faiblement le contrecoup de la réforme monothéiste et dualiste de Zarathustra. Bien qu'il fût au nombre des dieux que le prophète semble avoir éliminés du culte ou du moins ignorés, on s'est demandé si le nom d'Ahura Mazda n'avait pas remplacé le couple Mitra-Varuna dans l'ordre inverse, Ahura représentant Varuna et l'épithète Mazda l'aspect bienveillant de Mitra : hypothèse aventureuse. Mais il est certain qu'Ahura Mazda, dieu céleste et gardien de la justice, intègre certains aspects majeurs du Mithra
Dès l'origine, comme principes du bien et du mal ,on voit, à juste titre, dans ce couple le germe qui devait doubler le monothéisme mazdéen d'un dualisme très caractéristique ; Angra Mainyu sera plus connu sous son nom moyen-iranien d'Ahriman, adversaire prééternel d'Ohrmazd (Ahura Mazdah), auquel s'est identifié, éminemment, Spenta Mainyu. Les deux Esprits sont en effet jumeaux (Y. 33, 3), ce qui donnera lieu à une théogonie secondairement moniste, que le mazdéisme " orthodoxe " ne cessera de rejeter.
Le Yast X de l'Avesta (dernier quart du Ve siècle av. J.-C.) célèbre Mithra comme un dieu de l'aurore " qui se lève sur le mont Harâ ",
La tauroctonie est au premier plan de cette bible en images que constituent les bas-reliefs mithriaques, comme au centre de la liturgie commémorative des banquets sacrés.


  • Inde - Iran - Grèce - Europe
  • Associé au taureau
  • Livre: l'AVESTA
  • Mitra-Varuna

 

?=?

Mitra-Varuna
Le bien-Le mal
Ahura - Mazda
Angra Mainyu-Spenta Mainyu
Ahriman - Ohrmazd

 

 

OHRMUZD, OHRMAZD ou OHRMIZD
L'Avesta - livre sacré des anciens Perses - donne au dieu suprême le nom d'Ahura Mazda (le Seigneur Sage) et à son adversaire celui d'Angra Mainyu (l'Esprit Malin). Ce sont les appellations qu'utilise également Zarathustra
la religion iranienne faillit se transformer en un dualisme (notamment par la théorie des dieux jumeaux : Ahura Mazda devient Spenta Mainyu, l'Esprit Bon, jumelé à Angra Mainyu, l'Esprit Mauvais).

 

 

ZARATOUSTRA
La tradition zoroastrienne unanime le fait vivre au ~ VIIe siècle (de 660 à 583), si l'on en croit la précision donnée par les Parsis, c'est-à-dire juste avant la fondation de l'Empire perse par Cyrus le Grand (~ 546). Les Grecs cependant préféraient le situer " six mille ans avant Alexandre " ; et bien des savants européens, sans accepter une date reculée, inclineraient à le placer au ~ IIe millénaire. Leurs arguments se fondent, d'une part, sur la philologie (le dialecte des gatha est aussi archaïque que celui du Rig-Veda ), d'autre part, sur la comparaison avec l'Inde (les gatha ressemblent, sur bien des points, aux hymnes védiques, qui datent à coup sûr du début du ~ IIe millénaire. Néanmoins, si l'on admet que Zarathushtra naquit dans une petite communauté archaïsante du nord-est de l'Iran, on peut s'en tenir aux dates traditionnelles.
il aurait fondé le culte monothéiste d'un Seigneur Sage (Ahura Mazda), promu par lui au rang de dieu suprême, régnant sur la création entière et favorisant les entreprises de l'Esprit Saint (Vohu Manah, la Bonne Pensée) en lutte contre l'Esprit Mauvais (Angra Mainyu). Secondairement, il aurait favorisé l'agriculture, préconisé la sédentarisation des tribus nomades et appelé de ses vœux l'instauration d'un empire fondé sur la justice. Sa prédication aurait rencontré l'hostilité de la caste sacerdotale, mais le prophète aurait été soutenu par Vishtaspa, souverain d'un petit royaume des confins de l'Afghanistan. Parvenu à un âge avancé, il aurait péri de mort violente.
En Iran, par exemple, il est certain que Zarathushtra (Zoroastre), réformant la religion avestique (étroitement homologue de la religion védique), proscrivit à la fois les sacrifices sanglants et la préparation du haoma (la comparaison avec des peuples d'un niveau de civilisation identique montre que la prise d'hallucinogènes est pratique courante dans les cercles d'initiés.); des réformes similaires mirent un terme à des pratiques semblables chez les Celtes, les Germains.
Pour les Parsis d'aujourd'hui, Zarathushtra est comparable au Bouddha, au Christ, à Mahomet.( Le septénaire de la Théorie manichénne comprend Adam, Seth, Noé, Jésus, Buddha, Zoroastre et Mani.)



  • Fondateur de culte
  • -660 à -583B
  • -2000b
  • Iran Nord-Est
  • religion avestique
  • Disciple: Les Parsis
ALI
dont le nom a pour signe la lettre 'ayn , est la septième et dernière des réincarnations divines, après Seth, Sem, Joseph, Élisée, Assaf et Simon le Magicien (théorie empruntée au manichéisme, dont le septénaire comprend Adam, Seth, Noé, Jésus, Buddha, Zoroastre et Mani).
Discutons-en...

Selon Kircher, la sagesse et le savoir adamiques, dont Noé fut le dépositaire, ont été corrompus par Cham (qu'il identifiait à Zoroastre) et ses descendants qui colonisèrent l'Égypte. Ceux-ci furent ensuite " singés " par les Hébreux idolâtres et les autres peuples : Chaldéens, Chinois, Japonais, Indiens et même Américains, les pyramides du Mexique fournissant la preuve d'un lien égypto-aztèque. Ainsi le polythéisme égyptien n'est-il qu'une forme avilie du monothéisme primitif, ses diverses divinités figurant les diverses qualités et puissances du Dieu unique.
En effet, l'examen de l'organisation effective des panthéons, des théogonies, etc., archaïques des peuples indo-européens a notamment révélé le parallélisme peu contestable offert par les groupements divins :


Mitra-Varuna, Indra et les jumeaux Nasatya chez les Aryens - la théologie mazdéenne en offre d'ailleurs un réagencement cohérent -, (Dius Fidius-) Jupiter, Mars et Quirinus ches les Latins, (Tyr-) Ódhinn, Thórr et Freyr chez les Germains scandinaves, et Dagda-Ogma, Nuadha et les frères Díancécht et Goibniu chez les Celtes irlandais.
Le clergé, très nombreux et de plus en plus puissant, avait à sa tête les prêtres des deux temples jumeaux de Huitzilopochtli, dieu tribal des Aztèques, dieu de leur vocation guerrière, et de Tlaloc, le vieux dieu de la Pluie des agriculteurs sédentaires.
Chez les tribus de l'Amérique du Sud, le Déluge est provoqué généralement par un des jumeaux mythiques qui, frappant la terre de son talon, fait jaillir les eaux souterraines (Frazer, Folk-lore in the Old Testament )